Révolution Sportive: Santé, IA, et Défis des Sportechs en France

Au menu aujourd’hui :

🩺 Le sport : un enjeu de santé publique

🇫🇷 La France et le sport !

📱 Quelles perspectives pour les Sportechs ?

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🍰 MF : On parle beaucoup de santé publique, quels sont les enjeux de pratiquer une activité sportive régulière et en quoi l’IA peut être bénéfique ?

👉 Alexandre :

Les enjeux sont immenses au niveau individuel et sociétal, la pratique du sport au bénéfice de la collectivité devrait être l’une des priorités majeures de nos sociétés modernes.

En effet, pratiquer une activité sportive régulière est bénéfique pour la santé physique, mentale et sociale. En France, selon l’Anses (Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail), l’activité physique permet de prévenir ou de réduire le risque de nombreuses maladies chroniques, comme les maladies cardiovasculaires, le diabète, certains cancers, l’obésité, l’ostéoporose, la dépression ou la démence.

Elle contribue aussi à améliorer la qualité de vie, le bien-être, l’estime de soi, le sommeil, la mémoire et les capacités cognitives.

À l’inverse, la sédentarité, qui se définit comme une situation d’éveil caractérisée par une faible dépense énergétique en position assise ou allongée, est associée à une augmentation du risque de mortalité et de morbidité. Elle représente un coût économique et social important pour la société, estimé à 17 milliards d’euros par an en France.

L’IA peut jouer un rôle majeur pour lutter contre la sédentarité. Trop souvent, les applications de sports sont associées à la notion de performance. Trop souvent, les sédentaires ou les sportifs occasionnels se démotivent faute de recommandations adaptées et d’un cadre, d’une certaine « routine » épurée de la contrainte d’un coaching avec le plaisir au centre. La vie est assez stressante comme ça.

Construire des modèles en ML et LLM avec ces objectifs nécessitent avant tout de la data pertinente et une approche structurée.

🍰 MF : Quelle est la dynamique en France autour de l’activité sportive ?

👉 Alexandre :

La dynamique de l’activité sportive en France est contrastée. D’un côté, le nombre de pratiquants réguliers a augmenté ces dernières années, notamment après la Covid. Les activités les plus pratiquées, la marche, la course, le vélo. Les motivations principales étant la santé, le bien-être, le plaisir et le contact avec la nature.

De l’autre côté, la pratique sportive reste inégalement répartie selon le sexe, l’âge, le niveau d’éducation, le revenu, le lieu de résidence et l’origine sociale. Les femmes, les seniors, les personnes peu diplômées, les personnes à faible revenu, les personnes vivant en zone rurale ou dans les quartiers prioritaires de la politique de la ville sont moins susceptibles de pratiquer une activité sportive régulière que les autres.

Par ailleurs, en période d’inflation, la première dépense coupée est celle des salles de sports. Il faut donc rendre le sport accessible financièrement.

Pour donner un exemple, Sorius accompagne tous les sédentaires et sportifs amateurs en se basant sur leurs rythmes de vie (fatigue, qualité de sommeil, variation de poids…) et s’adapte à leurs agendas en temps réel pour les accompagner dans toutes leur activités (marche, vélo, running…).

Nous avons déployé pour cela une application très simple d’utilisation, sans jargon sportif.

L’IA suit les activités et l’état physique et mental réel d’une personne pour s’adapter en temps réel à ses objectifs et ses envies. Elle permet un suivi holistique motivant. Cette approche est révolutionnaire dans la lutte contre la sédentarité de masse et possible grâce à l’IA.

De manière concrète, afin de construire cette solution, nous avons investi près d’1 million d’euros et travaillé deux ans en R&D pour capter des données spécifiques avec l’accompagnement de l’accélérateur IBM-Village Capital (Hyper Protect Accelerator), le C2IME et la Région Grand Est (Bonus IA).

En effet, il nous fallait comprendre finement les données utilisées car chaque activité physique a ses propres spécificités. Pendant deux ans, nous avons construit un système pour encourager le feedback sur un ensemble unique de données basées sur les sensations des clients comme leur fatigue mentale, leur qualité du sommeil, leurs sensations physiques, leurs maladies et leurs blessures.

Nous avons collecté des millions de points de données et feedbacks.

Le 16 août dernier nous avons déployé sur le marché notre IA (machine learning) qui est capable de fournir un accompagnement réellement personnalisé et s’adapte en temps réel aux besoins des clients. Il s’agit d’une innovation sans précédent dans l’accompagnement physique.

Les chiffres sont spectaculaires : 200.000 feedbacks de sensations, 250.000 workouts et avons déjà 5.000 utilisateurs actifs.

La prochaine étape sera de déployer un modèle d’IA générative pour converser avec nos clients et créer une proximité encore plus forte.

Notre conception est clairement tournée vers l’IA for good. Pour tout le monde !

🍰 MF : Quelles sont les perspectives pour les Sportechs ?

👉 Alexandre :

Les perspectives pour les Sportechs, c’est-à-dire les start-up et les entreprises qui utilisent les technologies numériques pour innover dans le secteur du sport, sont prometteuses mais encore fragiles en France.

Prometteuses, car le marché de la Sportech est en pleine croissance, porté par la demande des consommateurs, des clubs sportifs, des fédérations, des médias, des sponsors, etc.

Selon une étude de SportechX, le marché mondial de la Sportech devrait atteindre plusieurs dizaines milliards de dollars d’ici 3 ans. Il a déjà atteinte la taille de la Fintech en termes de levées de fonds aux USA avec des prises de participations de fonds quasi souverains (KKR) dans Zwift par exemple. Les domaines les plus porteurs sont le fitness, le bien-être, le e-sport, le fan engagement, le sport performance, le sport data, le sport media, etc.

Incertaines, car le marché de la Sportech est méconnu en France avec très peu d’acteurs spécialisés et prêts à accompagner l’innovation. En France le secteur est encore vu comme un secteur passion et les investisseurs ont peur de perdre leur côté rationnel en accompagnant une sportech La France accuse un certain retard par rapport aux États-Unis, à la Chine ou au Royaume-Uni, qui sont les leaders mondiaux de la Sportech. Pour rattraper ce retard, il faudrait renforcer l’écosystème de la Sportech en France, en favorisant la collaboration entre les acteurs publics et privés, en soutenant le financement et l’accompagnement des start-up, en stimulant la recherche et l’innovation, en anticipant les enjeux éthiques, juridiques et sociaux, et en profitant des opportunités offertes par les grands événements sportifs, comme les Jeux olympiques et paralympiques de Paris 2024.

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Très belle semaine à tous !

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— l’équipe millefeuille.ai

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